Associer assurance vie et SCPI ?

SCPI | 2 min. de lecture

Malgré la chasse aux niches fiscales, l'assurance-vie à conservé sa fiscalité avantageuse. En effet, pour un ménage fortement imposé les taux de prélèvement sur les bénéfices sont particulièrement attractifs. Ainsi pour un ménage ayant un taux marginal d'imposition de 41 % ou 45 %, la fiscalité des prélèvements libératoires sera avantageuse dés le premier jour. En cas de retrait entre l'ouverture du contrat et son quatrième anniversaire, l'imposition sur les plus-values (le prélèvement libératoire) sera de 35 % (6 % d'économiser pour une tranche à 41 % et 10 % pour les contribuable qui sont dans le tranche à 45 %). Au bout de 4 ans le prélèvement libératoire tombe à 15% ( soit 15 % d'économie par rapport à la tranches à 30%, 26 sur la tranche à 41 et 30 % sur la tranche à 45 %). Après 8 ans le prélèvement passe à 7,5 % avec en plus une exonération totale sur les plus values en dessous de 4600 € pour un célibataire et 9200 € pour un couple. Cette abattement étant annuel, il est possible d'en bénéficier chaque année sur un même contrat en cas de retrait partiel. L’intérêt est donc de garder ce placement au moins 4 ans et de préférence 8 ans.

Alors que sous l'effet ciseaux de la réglementation et des taux d’intérêts bas plombent les Fonds euros classiques. Les SCPI, conservées un certain nombre d’années, peuvent ainsi proposer un rendement très attractif qui compense rapidement les frais d’entrées. Avec un rendement locatif moyen de 5,1 % en 2014 et des plus-values (augmentation de la valeur des parts) qui dans un scénario pessimiste se situerons autour de 1,5 % annuel à moyen terme, les SCPI peuvent offrir un rendement plus de deux fois supérieur à la moyenne des fonds euros (moyenne de 2,4 % en 2014). La durée de détention des SCPI conseillée par l'AMF (8 ans) correspond exactement à l'avantage fiscal de l'assurance-vie. Cependant les SCPI ne sont pas accessibles sur tous les contrats d’assurance-vie. Les SCPI peuvent uniquement être souscrites dans certains contrats multisupports dont les caractéristiques sont très variables.

Les assurances-vie « multisupports » donnent accès à une large gamme de placement (Fonds euro, OPCVM, SCPI, produit structuré) en gardant le bénéfice de l’avantage fiscal, qui dépend uniquement de la date d'ouverture du contrat et aucunement des versements complémentaires ou des évolutions des supports d'investissements.

Dans les assurances vie les plus attractives (voir plus bas), les frais mettent entre 1 an et demi et deux ans à être amorties, ce qui reste assez modéré  pour un placement souvent considéré, à tord, comme adapté uniquement aux objectifs de long terme (retraite, succession…). En conséquence l'association entre SCPI et assurance-vie est très pertinente notamment pour les ménages ayant une tranche marginal d'imposition élevée; la seule limite est qu'il n'est pas possible de faire un prêt immobilier pour placer dans une assurance-vie. En conséquence elle  est réservée aux investissements "en cash".

Pour investir en SCPI dans une assurance-vie, une grande attention doit être portée auxconditions du contrat. Seul un nombre limité de contrat permette d'accéder aux SCPI. Pour bien choisir le contrat, plusieurs critères doivent être étudiés : nombre et qualité des SCPI disponible sur le contrat, frais présentés sur le contrat (frais d’entrée et de gestion)...

Article publié le 5 Novembre 2015
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