SCPI vs OPCI : quelles différences et dans quels cas investir ?
SCPI | 3 min. de lecture
Sommaire
Qu’est-ce qu’une SCPI ?Qu’est-ce qu’un OPCI ?SCPI vs OPCI : différences fondamentalesDans quels cas choisir une SCPI ?Dans quels cas privilégier un OPCI ?Points clés pour déciderL’immobilier collectif est devenu un pilier incontournable de la gestion de patrimoine. Deux véhicules dominent le marché : les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) et les OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier).
Derrière ces sigles se cachent deux approches très différentes, avec des rendements, une liquidité et une fiscalité spécifiques. Pour savoir quel produit correspond le mieux à votre stratégie, il est indispensable d’en comprendre les caractéristiques et les points forts respectifs.
Qu’est-ce qu’une SCPI ?
Une SCPI est une société civile qui collecte l’épargne d’investisseurs pour acquérir et gérer un parc immobilier (bureaux, commerces, santé, logistique, résidentiel…). Les loyers perçus sont redistribués aux associés sous forme de revenus fonciers.
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Objectif principal : générer un revenu régulier et stable grâce à la location d’actifs immobiliers.
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Gestion : assurée par une société de gestion qui s’occupe de la sélection des biens, de la location, de l’entretien et de la revente éventuelle.
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Profil de risque : relativement prévisible, lié à la vacance locative, à l’évolution des loyers et à la valeur des actifs.
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Investissement long terme : horizon recommandé supérieur à huit ans pour lisser les cycles immobiliers.
Qu’est-ce qu’un OPCI ?
Un OPCI (Organisme de Placement Collectif Immobilier) est une enveloppe plus récente, conçue pour apporter plus de liquidité que les SCPI. Il combine plusieurs types d’actifs :
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Au moins 60 % d’actifs immobiliers physiques (immeubles, bureaux, commerces, hôtels…).
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Jusqu’à 35 % d’actifs financiers (actions de foncières cotées, obligations, instruments monétaires).
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Une poche de liquidités obligatoire (minimum 5 %), destinée à faciliter les rachats.
L’OPCI est un produit plus hybride, qui associe immobilier direct et valeurs mobilières, pour répondre aux besoins d’une épargne plus souple et potentiellement mieux adaptée aux variations du marché.
SCPI vs OPCI : différences fondamentales
Objectif et stratégie d’investissement
La SCPI vise avant tout la stabilité des revenus locatifs, avec un rendement souvent prévisible basé sur les loyers perçus.
L’OPCI, lui, recherche une performance globale mêlant immobilier et placements financiers, avec un potentiel de rendement plus fluctuant mais aussi une liquidité accrue grâce à sa poche de valeurs mobilières et de trésorerie.
Liquidité
La revente de parts de SCPI peut être lente : elle dépend de la demande sur le marché secondaire ou des souscriptions nouvelles.
Les OPCI, en revanche, disposent de mécanismes de rachat plus souples grâce à la poche de liquidité. L’assureur ou la société de gestion peut généralement assurer des rachats plus rapides, même si ceux-ci restent soumis à certaines conditions de marché.
Rendement potentiel
Les SCPI affichent traditionnellement un rendement annuel attractif et relativement stable, lié aux loyers perçus.
Les OPCI, avec leur exposition partielle aux marchés financiers, peuvent offrir des performances variables : parfois meilleures en période de hausse des marchés boursiers, mais aussi plus volatiles si ces derniers se retournent.
Accessibilité et montant minimal
Les deux produits sont accessibles avec des montants modérés (quelques centaines ou milliers d’euros selon les sociétés de gestion). Cependant, les SCPI sont souvent privilégiées par les investisseurs cherchant un revenu locatif régulier, alors que les OPCI sont intégrés dans des contrats d’assurance-vie ou d’épargne long terme.
Fiscalité
En détention directe, les SCPI génèrent des revenus fonciers imposables chaque année à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.
Les OPCI, eux, distribuent principalement des revenus financiers (dividendes, intérêts), taxés comme revenus de capitaux mobiliers. Selon l’enveloppe utilisée (compte-titres, assurance-vie, PEA pour certaines structures), la fiscalité peut être plus souple.
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Loger une SCPI ou un OPCI dans une assurance-vie permet de transformer la fiscalité annuelle en fiscalité différée, avec prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou abattement après huit ans.
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Les SCPI détenues directement restent pleinement soumises à l’IFI, tandis que certains OPCI investis en actions de foncières cotées peuvent, selon leur composition, réduire ou éviter l’assiette de l’IFI.
Dans quels cas choisir une SCPI ?
La SCPI est adaptée si vous recherchez :
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Un complément de revenu régulier, notamment à la retraite.
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Une exposition directe à l’immobilier d’entreprise avec mutualisation des risques.
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Une stratégie long terme sans besoin immédiat de liquidité.
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Une approche patrimoniale classique, éventuellement couplée à des stratégies de transmission (donation avec démembrement, par exemple).
Elle convient particulièrement aux épargnants qui acceptent une certaine illiquidité en échange d’un rendement locatif stable.
Dans quels cas privilégier un OPCI ?
L’OPCI peut être plus approprié si vous souhaitez :
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Une meilleure liquidité et la possibilité de récupérer plus facilement votre investissement.
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Une diversification hybride entre immobilier et marchés financiers.
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Profiter d’une gestion dynamique susceptible de capter des opportunités sur les marchés cotés tout en restant exposé à l’immobilier.
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Loger ce support dans une assurance-vie pour bénéficier d’une fiscalité différée et d’une souplesse dans la transmission.
Il est particulièrement adapté aux investisseurs qui veulent combiner immobilier et souplesse de gestion financière, tout en évitant le blocage parfois rencontré sur les SCPI.
Points clés pour décider
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Stabilité vs performance dynamique : la SCPI vise un rendement locatif prévisible, l’OPCI accepte plus de volatilité pour chercher de la performance.
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Liquidité : les OPCI offrent une meilleure capacité de rachat, mais restent sensibles aux crises immobilières ou financières.
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Fiscalité : les deux produits sont plus avantageux via une assurance-vie qu’en direct ; les SCPI restent soumises à l’IFI, tandis que certains OPCI peuvent réduire l’assiette taxable selon leur composition.
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Horizon d’investissement : les SCPI sont des placements long terme (au moins huit à dix ans), tandis que les OPCI peuvent convenir à un horizon un peu plus souple.
Recommandation pratique
Avant de choisir entre SCPI et OPCI, il est conseillé de :
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Évaluer votre profil de risque : stabilité des revenus vs acceptation de la volatilité.
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Déterminer votre besoin de liquidité : placement long terme pur ou épargne potentiellement mobilisable.
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Vérifier votre situation fiscale (TMI, IFI, succession).
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Étudier les frais (entrée, gestion, arbitrage) et la qualité de la société de gestion.
Un conseiller en gestion de patrimoine pourra également vous aider à combiner ces deux produits dans une stratégie globale adaptée à vos objectifs.
Calculez vos gains potentiels
Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.