Les prix de l'immobilier vont-ils continuer à augmenter au rythme de 2018 ?

INVESTIR-EN-SCPI | 3 min. de lecture

Dans la 105ème édition de son baromètre, MeilleursAgents.com annonce des prix de logements qui augmenteront de 1.5% d’ici à l’été 2019 ; Cela se fera avant un retournement de tendance. L’augmentation des taux d’intérêt, appliquée par la BCE, devrait entrainer indirectement une correction saine sur le prix de l’immobilier. Cela fait des mois pour ne pas dire des années, qu’une baisse marquée des prix de l’immobilier est attendue en France. Il est fort de constater qu’à ce jour, rien n’a encore été fait. Bien que les prix baissent effectivement dans près de 18 grandes villes de France, pour ce qui est des 32 autres villes plus grandes de France, les prix de l’immobilier ont tendance à aller vers la hausse. Certes, cette hausse ne se fait pas rapidement, mais elle est quand même constatée et continue à perdurer.

Depuis 2000, l’indice des prix de l’immobilier à progressé de 114% à Paris et 75% en France. De ce fait, les professionnels de l’immobilier annoncent que les prix devraient continuer à augmenter l’année prochaine. Cette progression plus rapide que le niveau de revenu des ménages pourrait entrainer une possible remontée des taux. 

Selon le baromètre estival de LPI/Seloger.com, celui-ci prévoyait un ralentissement à la rentrée de l’investissement en immobilier. En effet, les huit premiers mois de l’année 2018 s’inscrivent dans la continuité de 2016 et 2017 au niveau national. Selon la plateforme MeilleursAgents.com, certains signaux montrent que le changement de cycle se rapproche légèrement d’un retournement de tendance qui mettrait à mal l’ensemble des acteurs du marché immobilier résidentiel.

Prévisions pour l’été 2019 :

Les ménages français solvables ayant compris la situation du marché immobilier durant ces deux dernières années et ce qu’ils peuvent en tirer se sont lancés sur le marché. De ce fait, l’effet sur le prix est certain et contribue à accentuer la hausse du prix de l’immobilier.

Les prix ont connu une progression régulière sur les deux dernières années au niveau national. En 2016, les prix ont augmenté de 0.8% avec un prix moyen au mètre carré de 2 424 euros. L’année 2017 a été une année faste pour l’immobilier avec plus de 960 000 transactions. Depuis le début de l’année 2018, la hausse des prix se chiffre à 1.1%. Les spécialistes de l’immobilier prévoient une progression de 1.5% d’ici l’été 2019.

Pour le cas des métropoles dans les grandes villes :

Dans les grandes villes de France, le phénomène de croissance des prix est bien plus palpable. À Paris par exemple, les prix de l’immobilier avaient augmenté de 6.7% en 2017. Ils ont continué leur lancée avec une hausse de 4.6% de plus durant les huit premiers mois de l’année 2018.

Les villes de Lyon et Nantes, ne sont pas exclues de cette tendance. En effet depuis le début de l’année, celles-ci connaissent des prix plus chers de 4.1% et 4.3% par rapport à l’an passée. Selon MeilleursAgents il faut toutefois noter que sur les huit premiers mois de l’année 2018, 35% des cinquante plus grandes villes de France ont vu leurs prix moyens diminuer. Cela a été notamment le cas de la ville de Bordeaux. Le marché de l’immobilier étant en surchauffe en 2017 (soit +16.5%, l’augmentation du prix de l’immobilier) avait fait de la ville de Bordeaux la deuxième ville la plus chère de France après Paris.

Les taux d’intérêt qui ne baissent plus :

Étant donné que depuis l’année 2011 la progression du pouvoir d’achat des ménages est liée aux taux d’emprunt, le baromètre MeilleursAgents estime que cette période à sa fin et que les taux ne baisseront probablement plus. Si l’augmentation des prix a pu être compensée pendant un moment par l’allongement des durées de de crédit, il paraît difficile de les allonger plus. En effet, il y a eu un allongement moyen de 235 mois pour l’accession de l’immobilier dans l’ancien et 242 mois sur le marché de l’immobilier du neuf. Le fait que la BCE annonce une probable remontée des taux d’intérêt peut annoncer un retournement de situation prévisible sur l’été 2019. De plus, selon l’observatoire Crédit Logement/CSA, l’accession d’un bien immobilier est l’équivalent de quatre années de revenus d’un ménage. Il faut savoir que les revenus des ménages progressent deux fois moins vite que le coût des opérations immobilières réalisées.

Notons également que sur le mois d’août dernier, les taux de crédits immobiliers ont stoppé leur baisse. L'inflation ayant déjà pointé le bout de son nez (soit 2.3% en juillet), les taux d’intérêt des marchés financiers ne sont pas encore dans la même tendance que cette hausse. À noter que les taux OAT restent faibles, et que les tensions géopolitiques actuelles n’ont pas l’air d’y changer quelque chose. Du fait de cette situation totalement irréaliste, la BCE a confirmé son intention de revenir à une situation plus conventionnelle en 2019. Cela se fera de façon progressive ou graduelle. Il faudra en effet, porter une attention particulière à cette hausse progressive car cela pourra avoir un impact sévère sur les investissements en immobilier. 

Article publié le 3 Janvier 2019

Nicolas TEIXEIRA Consultant en gestion privée 61 articles rédigés

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